Lorsque nous évoquons le problème de la délinquance, il
ressort souvent des discussions que les chiffres sont en deçà de la réalité,
que la sensation d’insécurité augmente, que les peines énoncées sont trop
faible…Toutefois on nous rétorque qu’il ne s’agit que d’impressions, de
déductions rapides à la lecture des faits divers nous entourant sans aucune
réelle expérience ou d’éléments chiffrés.
Certains politiques se risquent à faire le même constat.
Nous pensons alors qu’ils disent tout haut ce que nous pensons tout bas.
Cependant, leurs mises en garde sont le plus souvent considérées comme une
forme d’opposition à un pouvoir en place ou comme de petites phrases
électoralistes.
Cependant, une personne, pour laquelle son constat ne peut
être remis en cause ou critiqué, a bel et bien dit tout haut ce que nous
pensions tout bas et cette fois-ci avec éléments chiffrés à la clé.
Il s’agit du Général SOUBELET, N°3 de la Gendarmerie
Nationale, qui est intervenu devant la commission parlementaire de lutte contre
l’insécurité le 18 Décembre 2013. Son intervention ayant duré 1H24MN je ne
reprendrais ici que quelques petites phrases explosives de son analyse :
-
« lourdeur
des procédures «sur le plan juridique», qui complique le travail des
gendarmes »
-
« Les
gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des
victimes »
-
« en
2013 il y a eu une hausse de 4% de personnes mises en cause par les services de
gendarmerie tandis que le nombre de placements sous écrou «a diminué de
33%» »
-
« 65%
des cambrioleurs interpellés dans les Bouches-du-Rhône en novembre 2013 «sont à
nouveau dans la nature». «Quand vous lâchez 65% de ceux qui se sont rendus
coupables d'un certain nombre d'exactions, comment voulez-vous que les chiffres
baissent? »
-
« Vous
pouvez multiplier par deux les effectifs de gendarmes dans les
Bouches-du-Rhône, cela ne changerait rien. La réalité, c'est celle-là, je pense
que c'est mon devoir de vous le dire, de manière peut-être un peu crue.»
….
Il s’agit d’un véritable pavé lancé dans la mare. Reste à
savoir si nos représentants politiques vont prendre à bras le corps ce
problème. Qu’en pensez-vous ?
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